Depuis plusieurs années, Joël Thépault développe une recherche plastique entre la sculpture, la nature, les objets abandonnés par la société de consommation… Il se situe dans la marge et les chocs entre la modernité et le sauvage, entre absurde et mélancolie.
Face aux objets abandonnés, cassés ou usés, je m’interroge tel un ethnographe poète, en les transformant, en les mettant en scène au milieu de sculptures en bois, en calcaire ou en pierre.
Entre mémoire, ironie et dérision certaines sculptures semblent avoir été oubliées sur une grève après un long voyage, d’autres assemblages absurdes intriguent, questionnent.
J’aime les machines archaïques, rudimentaires, je travaille dans le grinçant, le décalé, la dérision. J’aurais voulu être archéologue. Lorsque je refais fonctionner des objets obsolètes, collectés un peu au hasard des décharges, des greniers, ou des plages, c’est comme si je racontais des histoires avec des souvenirs, ce sont des évocations du passé qui parlent de l’histoire singulière de gens ordinaires.
Il sculpte le bois, la pierre, les objets, les mots : installations dans la nature témoins de l’élan mémoriel fragile (France, Belgique, Yougoslavie, Danemark, Burkina Faso), livre d’artiste (éditions de la Regondie), habitacles de bois qui ouvrent le rêve, installations-poèmes qui maintiennent vacant l’espace de toute réponse.
Parallèlement, il intervient en milieu scolaire ou social pour initier des groupes d’enfants ou d’adultes aux arts plastiques lors d’ateliers se déroulant souvent en extérieur, autour de thèmes qui croisent ses propres recherches.
Découvrez l'une de ses œuvres dans le cadre d'Étangs d'art 2020.