Maud Garnier, qui cultive depuis sa plus tendre enfance une passion secrète pour l’espionnage des conversations de ses voisins dans le métro, au café ou au supermarché, commence ses études à l’ESAV de Toulouse, où elle finit par décrocher un master de cinéma. Elle décide ensuite de partir vivre à Londres. Sous le fog londonien, Maud promène ses guêtres. Au fin fond des pubs, elle s’installe, écoute les conversations et sans même s’en rendre compte, elle commence à écrire son premier court métrage L’Absente, réalisé depuis. Elle a alors une révélation : Et si son don tout pourri pouvait avoir une utilité ? Et si écrire et raconter la vie complètement fantasmée des passants pouvait être un métier ? Elle quitte Londres et rentre au CEEA. En 2010, elle en sort en étant officiellement scénariste et affabulatrice professionnelle.
En 2011, elle reçoit le Prix du jury à Sopadin pour son scénario de long métrage La Peau claire. C’est lors de cette soirée arrosée qu’elle fait la rencontre d'autres affabulateurs professionnels, les Indélébiles, un collectif de scénaristes qu’elle intègre quelques mois plus tard… En parallèle, elle réalise Azurite, un court métrage historique et féministe et 15 francs, des fleurs et une culotte, une fantaisie sur Alzheimer. Ces deux courts, produits par Offshore, et pré-achetés par France 3, ont reçu plusieurs prix. En 2015, elle intègre l'Atelier Scénario de la Fémis où elle développe un nouveau long métrage, Les Cigognes.
Maud Garnier travaille aujourd’hui pour la télévision, l’animation jeunesse, elle écrit des longs et des courts. Et elle se promène toujours, flânant l’air de rien, écoutant ici et là des bribes de conversations. Et tous ces passants inconnus se retrouvent dans des comédies pétillantes, des drames sociaux ou des tragédies historiques.