Les échos du Festival 2025

de Jeissy Trompiz (2022 - 16’)

En Indonésie, Joko, un ancien pêcheur, a du mal à attraper du poisson. La pollution par le plastique dans la région côtière a contribué à réduire la population de poissons. Le fils de Joko, Putra, a décidé de devenir ingénieur mécanique, et la tradition de pêche familiale va définitivement se perdre.

>>> un film produit par Jeissy Trompiz et Terasa Labonia, Alamar Films

Biographie de la réalisatrice

Cinéaste afro-indigène du Venezuela, Jeissy Trompiz est également metteuse en scène, écrivaine et photographe. Ses films se caractérisent par l'expérimentation de différents genres et récits cinématographiques, interrogeant des thèmes tels que la mémoire et l'identité.

de Mathurin Peschet (2024 - 26’)

Ce film est une plongée sans filtre, brute de décoffrage, à bord d’un chalutier du Guilvinec, Le Magellan. Dix jours rythmés par les remontées de chaluts toutes les quatre heures, de jour comme de nuit, suivies du triage, de l'étripage et de la mise en cale du poisson. Dix jours au plus près de ces forçats de la mer et de leurs préoccupations. Entre les plans de casse successifs, les crises du gasoil et les critiques des ONG environnementales, la pêche au chalut, pierre angulaire des criées bretonnes, vit-elle ses dernières années ?

>>> un film produit parAligal Production

Biographie du réalisateur

Originaire de Quimper, formé à l’École supérieure d’audiovisuel (ESAV) de Toulouse et aux Ateliers Varan, Mathurin Peschet est un réalisateur finistérien. Il commence comme loueur de caméras à Paris avant de devenir chef monteur, notamment au Centre national de documentation pédagogique à Montrouge pour des films pédagogiques.
Après treize années passées dans la capitale, il revient en Bretagne avec l'aventure TV Breizh pour une émission musicale puis pour le programme Bretons autour du monde. Il passe progressivement derrière la caméra et apparaît parfois devant. D'un sujet dont TV Breizh ne voulait pas, il réalise en 2005 son premier 52 minutes sur un médecin breton installé en Thaïlande qui soigne des patients atteints du VIH : Moi Philip, un médecin à Pattaya.

Installé désormais à Douarnenez, il est l'auteur de documentaires en lien avec les questions environnementales, agricoles et marines : Les Huileux (2009), L’Enfer vert des bretons (2012), Cousin comme cochon (2015) et Les Convoyeurs du vent (2019), ainsi que de nombreux sujets pour des magazines, comme Littoral de France 3 Bretagne, avec dernièrement Des Bretons au secours des migrants ou Voyage dans les grottes marines (2018). En 2020, il réalise Le Dernier des laitiers, un documentaire sur le combat des laitiers contre une activité de plus en plus industrialisée et déshumanisante. Des dauphins et des hommes ou encore Vincent et les ours ont été diffusés dans le magazine Littoral.

de Régis Croizer (2024 - 52’)

Renée Michon est pêcheuse à pied dans la baie de Somme. Depuis plus de 50 ans, elle a fait de l’estran son jardin. Rare femme du métier, elle y ramasse des coques, des vers ou des plantes comestibles, qu’elle a promues sans relâche dans la région. Reinette est habitée par la baie, mais à 66 ans, son corps ne suit plus le rythme qu’elle s’était imposé depuis des années. Elle cherche à transmettre son métier, sa façon de travailler, et ses clients à une personne de confiance. Des candidats malheureux ont déjà baissé les bras devant les exigences de Reinette.

>>> un film produit par Hikari

Biographie du réalisateur

Régis Croizer est réalisateur de documentaires et de magazines pour la télévision depuis presque 15 ans. À la fin de ses études de journalisme à Strasbourg, ce Lorientais de naissance a choisi de partir s’installer à Johannesburg, en Afrique du Sud. Passionné par les voyages et les rencontres, il ne cesse de visiter la planète, caméra au poing. Du Grand Nord canadien au Cameroun en passant par Hawaï ou le Pérou, il collabore avec de nombreux magazines de découverte français (Échappées belles, Les Nouveaux Explorateurs, Thalassa, Faut pas rêver). Depuis 2020, il réalise aussi des documentaires au plus long cours, sur des sujets de société qui lui tiennent à cœur.

de Pablo Chavanel (2024 - 68’)

Visant à nourrir en énergie les mégalopoles voisines, la multiplication des barrages hydroélectriques sur le fleuve Mékong oblige Samnang, chef d'une communauté autochtone, à lutter pour sa survie et celle de la nature. Face à la pression des autorités, Samnang est prêt à prendre tous les risques. Pendant ce temps, dans la capitale cambodgienne, Sothy, artiste-peintre survivant du génocide perpétré par le régime khmer rouge, s'applique à un devoir de mémoire et révèle à travers son art une violence qui semble se répéter. À travers l’espace et le temps, un dialogue s’installe.

>>> un film produit par Fanny Chrétien, La Boîte à Songes

Biographie du réalisateur

Après avoir étudié la photographie argentique, l’histoire de l’art et le photojournalisme, Pablo Chavanel se perfectionne dans l’audiovisuel et débute sa carrière en tant que technicien cadreur et monteur vidéo. Il travaille ensuite huit ans à Paris comme cameraman avant de partir s’installer au Cambodge. Il y réalise des documentaires dont son premier long métrage, Les Courants parallèles, sur les questions de justice sociale et environnementale.

de Jacques Bedel (2024 - 52’)

Pêcheur de bars dans le Finistère, Gwenaël Pennarun pratique une pêche respectueuse de l’environnement car sélective et interrompue pendant la période de reproduction des poissons. Mais comment survivre de cette petite pêche artisanale face aux chalutiers géants ? Président de l’association des ligneurs de la pointe de Bretagne et membre de l’association LIFE (Low Impact Fishermen of Europe), il défend ses convictions jusqu’à la Commission européenne. Il réclame une meilleure répartition des quotas, trop favorables aux gros chalutiers selon lui. À la veille de la retraite, il cherche à transmettre sa passion pour la pêche.

>>> un film produit par Saint-Thomas Productions

Biographie du réalisateur

Originaire de Trébeurden, dans les Côtes-d'Armor, Jacques Bedel monte à Paris et commence à travailler comme monteur vidéo pour différentes chaînes télévisuelles. Il s'oriente vers le documentaire et en réalise une douzaine, sur des thèmes scientifiques, sociétaux, ou des portraits.

de Eilif Bremer Landsend (2023 - 14’)

Sisilie est sur le point de devenir le nouveau capitaine du bateau de pêche qu'elle a hérité de son père, dont les yeux la fixent depuis un tatouage sur son avant-bras. Parviendra-t-elle à trouver ses marques en tant que pêcheuse ? Situé dans les rudes îles Lofoten, ce film est une histoire subtile et saisissante de passage de témoin.

>>> un film produit par Rhian Collings, Fasasona TV

Biographie du réalisateur

Eilif Bremer Landsend naît en 1990 à Tromsø, en Norvège. Il écrit et réalise plusieurs courts métrages, dont Last Stop et Kiki, ainsi que des clips musicaux pour Violet Road, Hekla Stålstrenga, Robaat et Anneli Drecker. Les films d'Eilif Bremer Landsend ont été tournés dans le monde entier, de la Norvège à l'Ouganda, en passant par le désert namibien. Il a écrit, réalisé et coproduit son premier long métrage de fiction, Dive, sorti en 2015.

En plus de réaliser ses propres films, il anime des ateliers de cinéma dans le nord de la Norvège, en Russie, en Afrique du Sud, au Kenya et en Palestine.

Par le biais du cinéma et de sa puissance documentaire, le Festival Pêcheurs du Monde raconte des histoires de gens de mer, aussi universelles que singulières. La pêche, et par extension l’écosystème maritime et les populations qui en dépendent, est ainsi montrée comme un témoignage vivant des changements sociétaux, économiques et environnementaux. Cette nouvelle édition du festival a pour thème Le pêcheur, face aux défis de l’environnement, ou comment nourrir la population de façon durable tout en sauvegardant le patrimoine naturel des océans. La quarantaine de films sélectionnés, issus d’horizons maritimes variés, alimente les échanges autour de ces questionnements. La parole est donnée aux réalisateur.rice.s, aux scientifiques et aux pêcheurs, qui œuvrent chacun à leur manière pour préserver la richesse maritime.

La mer et la pêche font partie intégrante de l’identité lorientaise. Valoriser ces deux éléments, à travers un festival de cinéma est aussi nécessaire qu’indispensable. Pêcheurs du Monde est ainsi né en 2008 à Lorient, avec, dès le départ, la volonté de promouvoir un milieu de la pêche respectueux et durable.

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