Bonaventura
Par la force évocatrice d’archives cinématographiques, le groupe Thomas Howard Memorial qui se revendique d’un rock progressif post-apocalyptique, nous embarque dans une machine à remonter le temps, nous projetant dans une époque pas si ancienne où l’Apocalypse était d'abord un chapitre de la Bible.
Ah les temps bénis où les curés étaient encore légions, où les femmes battaient le linge au lavoir, et où l’on produisait soi-même le plus gros de sa nourriture… Les scènes que nous voyons défiler au son de Bonaventura, se passent à l’endroit même où, 55 ans plus tard, le groupe enregistre son album éponyme. Adieu vie riante et bucolique, insouciance des Trente Glorieuses… ces écoliers baby-boomers voyaient se déployer devant eux un monde prospère, avant que ne s’installe une crise systémique qui enjoint nos artistes à sonoriser un monde d’après la catastrophe, sans parole et nappé de synthés vertigineux.
BONAVENTURA de Thomas Howard Memorial
BONAVENTURA de Thomas Howard Memorial
un clip réalisé par Elouan Jégat (2019 - 8’)
Les lieux à travers le temps
Les lieux à travers le temps
par Thomas Howard Memorial
Le clip de Bonaventura a été réalisé en utilisant les archives de la Cinémathèque de Bretagne : Saint Jo - Jean Provost - 1963 à 1964. Il s’agit de l'ancien pensionnat St Joseph à Loguivy Plougras (Côtes d’Amor), qui est aujourd’hui le studio Kerwax de Christophe Chavanon (Lou Doillon, Rover, Thomas Fersen…) où le groupe a passé cinq semaines à composer et enregistrer l'album Bonaventura (sortie le 31 janvier 2020).
Dans les images, on retrouve le collège Saint Jo et le bourg de Loguivy Plougras entre 1963 et 1964 ainsi que quelques images d’une sortie scolaire à la plage de Bréhec. Il nous semblait intéressant de remonter le temps et de retracer l’histoire du lieu que l’on a vu et occupé sous une autre forme, à une autre époque. Nous aimons rendre hommage aux lieux que nous côtoyons, comme nous l’avons fait dans Live at Guerlédan en 2015.
Thomas Howard Memorial
Thomas Howard Memorial
Depuis le début de son existence, Thomas Howard Memorial qui doit son nom au pseudonyme adopté par le hors-la-loi Jesse James, n'en fait qu'à sa tête.
Le duo folk monté par deux membres de The Craftmen Club est devenu un formidable collectif de musiciens à géométrie variable. Signés sur le label Upton Park (Matmatah, The Craftmen Club, Stuck in the Sound…), ils sortent deux EPs : Thomas Howard Memorial (2011) et How to Kill Kids (2013) qui posent les bases d'un univers sombre aux sonorités rock-pop aussi planantes que tempétueuses, dans la tradition de Pink Floyd croisées avec des influences venues de Pixies ou Archive. Les paroles des chansons, toutes chantées en anglais, y évoquent des romans noirs, s'inspirant autant de faits-divers sordides que d'histoires vécues ou entendues, à la manière des Murders Ballads de Johnny Cash ou Nick Cave And The Bad Seeds.
Transformé en quintet le temps de son premier album, Thomas Howard Memorial enregistre In Lake en 2014, y déployant en grand large une pop atmosphérique et ténébreuse, aux frontières d'un rock progressif post-apocalyptique, entre orchestrations riches et pénétrantes. Au lieu de le sortir l'année suivante comme prévu, une fois le mixage réalisé par Sylvain Carpentier (Saez, Scénario Rock…), le groupe décide d'en produire une seconde version durant l'été dans les conditions du live. Profitant de l'à-sec exceptionnel d'un barrage en Bretagne, il le rejoue en intégralité au fond du Lac de Guerlédan, avec pour seul public les caméras du réalisateur Nicolas Charles. Sorti en avril 2016, en même temps que l'album, le film Live at Guerlédan fait sensation, se révélant comme un hommage au live enregistré à Pompéi par Pink Floyd quarante-deux ans plus tôt.
Le groupe est a été formé à Guingamp en 2010 et se compose de Yann Ollivier, Camille Courtes, Elouan Jégat et Vincent Roudaut.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur leur fiche artiste !
Elouan Jégat
Elouan Jégat
Elouan Jégat, est un musicien breton. Après un parcours itinérant dans les quatre départements bretons, il commence la musique 2005 à Paimpol, compose alors ses premiers morceaux. Il s’arrête à Rennes entre 2009 et 2014 et apprend les techniques du son et de l'enregistrement à l’ESRA. En parallèle il monte et joue dans plusieurs groupes rock/folk dont Thomas Howard Memorial. En 2016 il s’installe en région brestoise et lance son projet solo Skøpitone Siskø.
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18 décembre 2019 16:24 - Valère
Raaaah top !
18 décembre 2019 12:37 - Jean Jacques
exceeeelent ;)
trop bien.