Fauna Minute
Fauna minute nous fait entrer dans le tourbillon créatif des Burmese days, un groupe qui mène de front recherche musicale et graphique. Le clip, en animation 2D, propose autant d’esthétiques que de plans, sans pour autant se déliter. La voix du chanteur y est pour quelque chose, elle nous tient et nous entraîne dans les divagations de son avatar, une succession de situations quotidiennes, faite de têtes à têtes avec les écrans, les machines et l’irruption d’une femme évanescente. Même si le texte fourmille de noms d’animaux, c’est bien des hommes dont il est question ici, une humanité qui baigne dans une mélancolie désespérée, dixit le groupe.
FAUNA MINUTE par The Burmese Days
FAUNA MINUTE par The Burmese Days
un clip réalisé par Kevin Mermin (2019 - 4’20)
Cabinet de curiosités
Cabinet de curiosités
par Kevin Mermin
La chanson Fauna Minute parle d’un enfant qui rencontre une multitude de créatures diverses, le clip propose en conséquence un foisonnement d’images, de couleurs et de formes. Voulu comme un patchwork, un cabinet de curiosités, le clip comporte de styles de dessin différents que de scènes, comme un puzzle renversé sur le sol qui se recompose à l’envi. À chaque visionnage la perception est différente, certaines séquences attirant davantage le regard que d'autres. Mais quelle histoire peuvent bien recéler ces quatre minutes ? Une histoire d’amour, ou le chaos ? Le voyage est avant tout intérieur et sans retour.
The Burmese Days
The Burmese Days
C’est sur les bancs de la fac de Rennes que se rencontrent en 2012 Jude Jr et Kpt Kharma. L’un musicien, l’autre graphiste, ils se lancent dans un projet hybride qui conduira à la naissance d'un groupe de musique va naître, The Burmese Days, inspiré par le fameux roman de Georges Orwell et les paysages fantasmagoriques de la jungle birmane. Une invitation au voyage autour du globe à travers un premier LP enregistré pendant l’été 2016 dans la chaleur étouffante du sud de la France. Et déjà une volonté de transporter le public vers les contrées psychédéliques et kaléidoscopiques d’Animal Collective et The Voidz. Suit en 2018 Burmese Hours, plein de rage et de mélancolie désespérée, puis en 2019 Bursminutes, avec huit titres intimistes et explorant la pysché humaine. Fermi Paradox intervient comme une relecture de ce tryptique, à travers trois chansons remasterisées, le groupe s’interroge sur la place de l’humain dans un univers vaste et désert.
Kevin Mermin
Kevin Mermin
Kevin Mermin a étudié aux Arts Appliqués de Nîmes, se formant ainsi à tous les médiums possibles avant de se concentrer plus sur la pratique dans un master Arts et Technologie à l’université de Rennes 2. Il y rencontrera son partenaire musical de toujours, Judikael Levin avec qui ils abreuvent leur insatiable soif de création. A côté de son métier d’infographiste, Kevin développe alors les projets en tout genre. Bande dessinée, vidéos et donc musique. En un peu plus de 15 ans de carrière, il développe une esthétique à part, innocente mais désespérée, ultra colorée mais angoissée. Avec The Burmese Days, tous les sens sont désormais en éveil et les arts se rejoignent pour former une toute nouvelle histoire, intense.
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