Lutte bretonne
C’est l’histoire de Kevin, un gars qui a grandi dans le milieu de la lutte bretonne et qui aujourd’hui est employé par la fédération pour diffuser sa pratique dans le Morbihan. Au fil des séquences, le réalisateur Sylvain Huet saisit les facettes de ce sport qui parvient à se maintenir malgré le peu de moyens dont il dispose. Des cours ouverts à la jeune génération aux compétitions qui jalonnent le calendrier, Kevin transmet la technique et l’esprit de ce sport de combat dont la brutalité est exclue. Entre épanouissement personnel et vitalité culturelle, le gouren s’impose comme une activité bénéfique grâce aux bénévoles qui s’emploient, avec l’aide de Kevin, à la transmission de cette pratique qui remonte au 4e siècle !
GOUREN, LUTTER POUR EXISTER
GOUREN, LUTTER POUR EXISTER
par Sylvain Huet (2024 - 13')
L’histoire de la lutte bretonne, appelée gouren, remonte au IVᵉ siècle : un sport inscrit dans le patrimoine breton et qui résiste à l’épreuve de la modernité. Reconnu patrimoine culturel immatériel, le gouren souffre en revanche du manque de reconnaissance par le milieu sportif. Si la fédération revendique sa double identité, mémorielle et sportive, elle éprouve des difficultés pour attirer les jeunes générations, une transmission à l’épreuve du temps.
>>> une page KuB en coédition avec le service Patrimoine immatériel de Golfe du Morbihan Vannes agglomération
Le gouren, entre folklore et sport de combat
Le gouren, entre folklore et sport de combat
Le gouren aurait été importé de Grande-Bretagne lors des migrations du 4e siècle. Pratiqué par les nobles au Moyen Âge comme un art guerrier, le gouren devint peu à peu un sport populaire, notamment auprès des paysans qui s’entraînaient dans les champs après leur journée de labeur. Les aspects spectaculaires et divertissants étaient appréciés, si bien que la lutte fut souvent présente dans les grands cérémonials de l’époque. C’est ainsi qu’en 1505, lors de la tournée d’Anne de Bretagne en son duché, des combats furent organisés à Guingamp. En 1930, alors que le gouren tendait à disparaître, le Dr Cotonnec, de Quimperlé, décida de donner un coup de jeune à ce sport. Il créa une fédération des amis des luttes et sports athlétiques bretons en adoptant un fonctionnement calqué sur le mouvement sportif qui, depuis la fin du 19e siècle, se répandait sur l’ensemble du territoire national.
La FALSAB instaura des lieux dédiés à la pratique et organise des compétitions. Depuis, le gouren est devenu un sport moderne avec la création en 1980 de la Fédération de gouren qui s’affilie à la Fédération française de lutte en 1995. Il existe aujourd’hui près de quarante clubs en France. Il est pratiqué en mixité et est même une épreuve facultative au Baccalauréat !
Similaire au judo, le gouren se pratique debout, le but est de marquer un lamm, c’est-à-dire de faire tomber son adversaire sur le dos. Les lutteurs et lutteuses accrochent leurs mains sur la chemise au-dessus de la ceinture et les attaques de jambes ne peuvent se faire au-dessus de celle-ci. Les lutteurs et lutteuses prononcent un serment en breton puis en français avant chaque combat.
Le gouren, un patrimoine breton
Le gouren, un patrimoine breton
FRANCE 3 >>> Le gouren, sport traditionnel breton, a encore de beaux jours devant lui. Il s'agit d'une lutte très particulière, entre lutte classique et judo. Un reportage France TV sport.
MUSÉE DE BRETAGNE >>> Nolwenn Brod est l’une des photographes françaises les plus talentueuses de la jeune génération. Née à Brest en 1987, elle est revenue à plusieurs reprises sur le territoire de son enfance pour porter un regard sur la Bretagne, empreint de sensibilité et de poésie. En 2022, le musée de Bretagne acquiert cinq images de sa série Ar gouren et autres visions.
FRANCE BLEU >>> Dans la genèse des sports bretons, il y a la lutte, le gouren. Emile Poilvé a débuté par la lutte bretonne. Devenu policier à Paris, il se met ensuite à la lutte libre et à la lutte gréco-romaine, disciplines olympiques.
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