Le territoire où nous grandissons nous façonne-t-il ? Les gosses élevés au grand air et baignés dans les eaux fraîches de la pointe Finistère vivent-ils une expérience qui va influencer leur vie ? Voici l’intéressante question que pose La Bande du 2-9.
Séverine Vermersch, l’autrice du film, est arrivée ici avec ses parents alors qu’elle était enfant, et elle y rencontre d’autres familles qui ont fait le choix de migrer ici, en exil volontaire, loin des pénibles capitales. De cabanes en caravanes, de balades à vélo en sessions de surf, les ados ont de quoi profiter, ce qui ne les empêche pas à leur tour de rêver à d’autres ailleurs.
L’on sent combien la réalisatrice a su être proche de ces enfants, dont l’un d’eux - Josse, dit le goéland noir - est le sien. Faut être dans l’instant présent parce que le futur c’est trop loin pour nous ! dit l’une des membres de la bande, or leur futur immédiat c’est le confinement, qui donne soudain au film une consonance plus méditative.