Portraits de Mellionnec
Les portraitistes avancent sur un fil tendu vers ceux ou celles qu’ils saisissent. Ils engagent un processus à la fois conscient et mystérieux qui amène l’autre à se révéler, à son rythme, à exprimer ce qui l’habite, ce qui le meut, le fait rêver. Le portrait fixe l’image de l’autre, et en même temps, de la relation établie avec lui. Il y a identification dans ce parcours, car il y a empathie.
Le portrait documentaire comble notre soif d’histoires, le besoin de chacun de tirer un récit de sa vie. Faire et défaire ses illusions. Vies évoquées par le biais de souvenirs, de pellicules ou de bandes magnétiques, avec la question récurrente du travail, du métier, de l’activité et de l’oisiveté, de la jouissance de l’instant présent. Les portraits de Mellionnec parlent de tout cela, des rapports humains et du bon vivre dans cette Bretagne profonde, si belle.
Serge Steyer
Une collection produite par Ty films qui provoque chaque année depuis 2013 la rencontre entre quatre réalisateurs et autant d’habitants de Mellionnec. L’expérience est intense et enrichie grâce à l’investissement bénévole de professionnels qui accompagnent les jeunes réalisateurs. Cadreurs, preneurs de son, monteurs et membres de l’association se mobilisent pour que le défi soit relevé : réaliser intégralement quatre films d'un quart d'heure en deux semaines.
KuB lance une rétrospective de ces portraits qui dessinent, au fil des ans, celui d’une communauté (de communes), et mettent en évidence la singularité et l’universalité de la vie en ces lieux. Se révèle aussi une photographie de la diversité des formes de la création documentaire.